NEOMAG : Digital et construction ne peuvent aujourd’hui plus être dissociés

- Publié le 20-07-2021

Société Luxembourgeoise, avec un ancrage local fort, Resultance accompagne depuis 2002 les entreprises dans l’amélioration de leurs performances opérationnelles en appliquant des méthodologies pragmatiques. Elle s’engage sur les résultats, en particulier auprès des PME et sur les questions liées à l’innovation et à la transition digitale.

Quel est le modèle qui a fait le succès de Resultance ?

C’est l’engagement sur résultats. Nous sommes très attentifs à la notion de « delivery », c’est-à-dire au fait qu’une mission porte ses fruits et amène les résultats escomptés. Notre approche est pragmatique et nous pouvons engager jusqu’à 50 % d’honoraires variables. La volonté est de conduire le changement sur le terrain de manière à faire évoluer les mentalités en profondeur et améliorer les performances de manière pérenne.

Comment votre travail s’articule-t-il concrètement ?

Notre travail se fait en deux phases :

  • le diagnostic : 6 et 8 semaines dans l’entreprise du client pour analyser en détail la problématique, déceler et quantifier des leviers d’amélioration,
  • le projet : 12 à 18 mois basés sur une proposition d’objectifs d’amélioration mesurables avec un engagement financier à la clé.

Resultance a participé au développement de plusieurs programmes Fit 4, aux côtés de Luxinnovation et du ministère de l’Economie, quelle est la part des entreprises issues du secteur de la construction ?

Plus d’une cinquantaine d’entreprises issues du secteur de la construction nous ont déjà fait confiance depuis 6 ans au travers des programmes Fit 4 notamment. La construction est particulièrement représentée dans ces programmes car c’est un secteur plutôt en retard. Nous avons vécu ces sujets dans d’autres types d’industrie (automobile, life science, …) et le digital va apporter des améliorations sensibles qui auront un impact fort sur la performance des processus et des équipes.

Quelle est votre vision de l’innovation appliquée à ce secteur souvent perçu comme traditionnel ?

Le processus d’innovation est un moyen d’acquérir un avantage compétitif tout en essayant de répondre aux besoins du marché, des employés de l’entreprise, mais également à sa stratégie. Il ne faut pas confondre innovation et invention : toute amélioration d’un produit, d’un processus ou de l’organisation est une innovation. Il y a donc de multiples opportunités d’innover pour les entreprises luxembourgeoises. Les programmes Fit 4 sont là pour les aider à améliorer leurs performances et à lever les freins que rencontrent certains dirigeants de PME pour faire appel à du conseil externe.

Quel type de projets accompagnez-vous dans ce cadre ?

La construction est un secteur très actif au Luxembourg, cela a pour conséquences d’attirer des entreprises de la Grande Région et de générer une forte pression sur les prix. Les projets mis en œuvre s’articulent autour de l’amélioration de l’efficacité opérationnelle, de la digitalisation des flux d’information qui est directement liée à l’efficacité du personnel administratif, du suivi des coûts de production et de la maîtrise de la rentabilité des chantiers. Ce sont des enjeux importants dans un secteur où les marges sont très faibles et qui traverse une pénurie de matières premières et de matériaux. Présent dans le digital depuis plus de 10 ans, le groupe Resultance accompagne ses clients dans leur transformation digitale. Nous analysons pour cela toutes les fonctions de l’entreprise pour détecter celles qui pourraient être digitalisées, robotisées ou automatisées afin de sélectionner et prioriser les projets permettant d’optimiser la création de valeur. Nous aidons notamment certains acteurs majeurs présents au Luxemourg et à l’étranger à implémenter le BIM dans leurs processus. Pour être plus précis, Resultance accompagne la SNCF dans la transformation digitale des 100 plus grandes gares de France par le développement et la mise en place d’un outil innovant de BIMGEM. Il nous a fallu réaliser un business case solide et identifier un partenaire de confiance (Dalkia) pour codévelopper un outil innovant. Aujourd’hui, il est en phase de R&D sur deux gares pilotes et les résultats sont encourageants avec une réduction de 15 % des coûts d’exploitation.

Y a-t-il nécessité aujourd’hui pour les entreprises de passer à la vitesse supérieure en matière de digitalisation ?

Le digital et la construction ne peuvent aujourd’hui plus être dissociés. Les potentialités d’innovation qui en découlent sont très importants. Il ne s’agit donc plus de se demander si on est pour ou contre la digitalisation mais plutôt d’identifier les priorités et de se procurer les bons outils. La gestion et la communication transparente des données seront dans le futur des avantages compétitifs décisifs. Dans la construction, que ce soit pour calculer des quantités, évaluer les prix, réaliser les factures ou s’occuper de la relation client, il existe des solutions performantes qui peuvent faire encore beaucoup plus pour le secteur à condition de bien définir ses besoins et d’accompagner les utilisateurs à cette évolution importante.

Mélanie Trélat